Ponts et autres découvertes

Pour ma deuxième semaine à Newcastle, il y avait encore beaucoup de choses à explorer évidemment !

Mis à part la découverte des différentes supermarchés qui relèvent de l’aventure pour moi (j’ai toujours détesté faire les courses mais ici tester des choses qu’on n’a jamais vues me fait particulièrement envie alors ça devient plus une partie de plaisir), je me suis également promenée dans le Castle Leazes park, qui est le parc situé juste à côté de la résidence où je vis. C’est un assez grand parc, avec un lac au milieu et beaucoup d’allées où j’ai hâte de me re-balader même si ça n’a pas encore été le cas. Il y a des cygnes et d’autres oiseaux aquatiques qui s’y baladent (et des étudiants qui cherchent un banc pour s’asseoir…).

J’ai également pris les transports en communs pour aller au plus grand centre commercial de toutes les îles britanniques, le Metrocenter. Je croyais naïvement qu’en me baladant une heure au maximum j’arriverai à me faire une idée plus précise que ce qu’il y a dedans. Première surprise, si l’adresse est Gateshead, prendre le métro jusque là ne suffit absolument pas. Une navette peut vous déposer à l’un des hubs de Mall pour £2,30 à partir de l’arrêt de métro Gateshead, avec pour seul avantage que j’ai une navette directe. Le centre commercial est réellement énorme (j’ai réussi à apercevoir un drapeau Ikea dans le lointain un moment avant de renoncer définitivement à en voir plus et à rentrer). Vous pouvez également y accéder par différents lignes de bus qui vous amèneront pour £2.30 du City Center (comprendre la station centrale d’Eldon) au Metrocenter, moyennant un peu plus de temps et d’arrêts en cours de route.

Je suis aussi allée me rasseoir à la Bibliothèque municipale pour continuer à feuilleter des livres de cuisine pendant une pause entre deux sessions d’introductions. Sous l’œil sceptique du jeune homme manifestement cool qui rédigeait un essai sur … Jane Eyre (sic), j’ai donc fouillé dans un Tana Ramsey et un Delia Smith. Cette question de Stuffing continuait en effet de me travailler plus d’une semaine plus tard. Selon Delia Smith, c’est tout simplement la farce utilisée pour donner de moelleux à une volaille qui est cuite au four et qui risquerait de se dessécher. Le mélange entre le porc, l’oignon, la sauge en très petite quantité, de la chapelure et éventuellement un œuf pour solidifier le tout est purement classique pour farcir du poulet. Il existe également d’autres versions, dont quelques unes m’ont particulièrement intéressée. Ainsi, le mélange beurre-oignon-chapelure-ail-persil-estragon-raisin, noisettes-porc-pomme-oignon-sel-poivre ou encore pomme-prune-oignon-armagnac-clou de girofle-noix de muscade-sel-poivre. Dès que j’ai pu en tester une ou deux (sûrement sans farcir une quelconque volaille avec), je vous en parlerai plus longtemps.

Par ailleurs, en faisant mes courses le mardi soir j’avais remarqué un Apple Sauce qui m’a donné envie de l’essayer. Rentrée à la maison et renseignée, il s’est avéré que c’est une sauce très populaire dans le Nord de l’Europe. Ainsi les enfants en mangent avec des frites, elle sert également à accompagner tous les plats de viande de la même façon que la Cranberry Sauce que j’avais déjà essayée (et qu’on retrouve facilement à Ikea pour le même usage) ou tous les plats en général. Selon Delia Smith toujours, elle permet d’accompagner la majorité des plats de viande de porc et se prépare avec du beurre, de l’oignon, des pommes, du clou de girofle, de l’eau ou du cidre, du sucre et de la noix de muscade. Celle que j’ai achetée se présente comme une compote, avec des morceaux un peu plus gros ; elle est moins sucrée qu’une confiture et ne contient absolument pas de l’oignon ou des épices (dommage !). Testée avec le reste de mon fish and chips dégusté au bord du Tyne (je n’en parle pas parce que c’était encore du Cod, mais dès que je remets la main sur du Haddock, vous en saurez plus, photos à l’appui), ça se marie en effet pas mal avec les pommes de terre frites, et lui rajouter du poivre la fait moins ressembler à de la purée pour bébés (bien que personnellement j’adore ça !) mangée à la petite cuillère le vendredi après midi.

Autre surprise du marché, des très petites carottes de forme conique – Chantenay Carrots – très savoureuses crues, que je n’ai pas encore cuisinées autrement mais je ne manquerais pas, encore une fois, de faire suite.

Pour le reste, j’ai pris le dernier pont que je n’avais pas encore pris, et donc la vue sur les autres est encore plus majestueuse. Tout en fer, il est magnifique et très très très long… au point de me donner l’impression de marcher dix minutes à l’intérieur, ce qui ne doit certainement pas être possible. Comme il est plus fermé que le Tyne Bridge, on y ressent également moins le vent et avec le ciel aussi bleu que dans le sud de la France, c’était juste magnifique.

L’automne commence à arriver, avec ses feuilles jaunes qui tombent partout et qui donnent envie de pommes de terre et de conserves (certaines de mes associations d’idées sont particulièrement étranges ces temps ci)… ce qui m’amène à en essayer beaucoup pour comparer. Le maïs a exactement le même goût qu’en France quand on lui rajoute du sel, les pêches (en petites tranches délicieuses) sont une alternative sympathique à mes inaltérables bananes ou aux pommes vertes que j’ai déniché aux Halles (j’y suis en effet repassée et j’ai découvert tout un tas de petites échoppes très sympathiques, dont une mercerie, beaucoup de marchands de fruits et de légumes, des bouchers et des vendeurs de Dr. Martens…). Mauvaise surprise, les petits pois qui ne sont pas vraiment petits (mais je m’y attendais, prévenue comme il se doit par quelqu’un qui en a été marqué à vie après un séjour à Newcastle) et qui ont un goût de fèves… ce que je n’ai pas vraiment tendance à apprécier ! J’ai également refait un essai nouilles instantanées et… le résultat demeure non concluant : je ne savais pas que c’était possible, mais elles n’ont aucun goût ou presque ou bien il est particulièrement étrange. Pour ce qui est des soupes instantanées, rien ne vaudra jamais de vraies tomates mais ça a au moins l’avantage de se préparer effectivement en une moitié de minute dès qu’il y a un peu d’eau chaude.

Enfin, j’ai fait mon premier essai de risotto –sans riz arborio, peut-être pas exactement les meilleures conditions pour s’y lancer- en m’inspirant d’une recette que j’avais vue chez Souvlaki for the Soul. Avec uniquement de l’oignon et du bouillon de poulet, mon avis est qu’il faut probablement réellement rajouter le bouillon louche par louche, et ne pas remuer entre chaque louche, pour obtenir le moelleux (bien que je doute qu’il puisse être exceptionnel avec un riz brun qui réclame son petit côté sauvage).

Suite à des réclamations d’amis tenant des blogs ERASMUS : J’AIME NEWCASTLE et je m’y sens plutôt très bien, même si ma maison et mes amis me manquent beaucoup.

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