Spring in Bamburgh

C'est le printemps. Enfin, presque. Il fait froid dès qu'il y a de l'ombre et on se met en tshirt juste pour les photos, mais après tout c'est le nord de l'Angleterre et juste la fin Mars.
C'est les vacances, surtout. Castle Leazes ressemble encore plus à Shutter Island maintenant, il y a presque aucun bruit. Un mois de vacances... Oui, Erasmus c'est injuste quand on n'y est pas. Et oui, cent fois oui, partez ! (je pique la photo à Geoffrey).

Hier, on est parti à Bamburgh Castle. D'après l'une des cartes postales que j'ai ramenées 'one of the finest castles in Northumbria'. Un coin fantastique, à 2h30 de bus de Newcastle (ouais, 2h30 rien que ça. Même tout devant dans le bus à impériale, c'est un peu long. Et après 5h de ballade, le retour est encore plus dur. Mais ça vaut vraiment le coup !).

On s'était dit lundi soir en mangeant des crêpes qu'on avait envie de se promener (il fait un temps magnifique en ce moment, presque pas de nuages ou pas du tout). De Bamburgh, on peut marcher sur la plage et dans les dunes jusqu'à Sea Houses (et ses multiples fish and chips, qui étaient fermés quand on y est arrivés !). C'est un peu de marche et ça avait l'air très joli sur Google street view. Puis le château est magnifique.


Du château, on a vu tout l'extérieur (il y a apparemment un musée à l'intérieur, mais pour une fois, je préférais vraiment rester dehors et respirer). Autour, il y les toilettes à 20p et beaucoup de jonquilles comme partout ici en ce moment, des maisons très chouettes avec vue sur la mer et le château, décorées avec des mouettes en bois, des dunes avec des herbes tellement hautes que j'aurai pu m'y cacher. Ou me rouler dans le sable (oui, dévaler les pentes c'est drôle). Ou monter sur des assemblages de pierre indéterminables sans savoir comment descendre juste pour regarder le paysage et la plage en contre-bas. Ou hurler de rire en chantant du Eddie Mitchell.

Le printemps, c'est magique.

Promis, je raconte bientôt tout ce que j'ai oublié de raconter depuis octobre.


La routine s'installe...


Avec le temps qui passe, on prend des habitudes et le début effectif des cours (ainsi que ma propension à relire un cours dès que j’en ai un sous la main), quelques soucis administratifs à régler (une administration de fac reste… une administration de fac, où que l’on soit) et le retour d’un temps plus qu’aléatoire m’ont fait me balader un peu moins.

Ca ne m’a pas empêchée de retourner au Graiger Market. Il y a de très bons take away (j’ai par exemple gouté et regouté un curry de poulet avec des frites – non, moi, je ne trouvais pas ce mélange étrange personnellement, mais apparemment certains de mes petits camarades français ne sont pas du même avis ! –parce que je ne fais pas que des balades solitaires, contrairement à ce que je peux laisser croire ici) et les fruits et les légumes sont réellement moins chers qu’ailleurs, même s’il faut faire les bons choix et passer au bon moment.


J’ai aussi fait une longue balade et découvert de nouveaux coins à Newcastle. Ainsi, l’histoire de Newcastle en sms Thorton Street, une très jolie Eglise et des petites rues idéales après avoir remonté une rue qui comprenais essentiellement des magasins de moto (sic) ou encore le musée de la découverte (un grand musée, dans un grand bâtiment rouge, très intuitif, avec beaucoup de choses à expérimenter, toucher, regarder, essayer, écouter… et moi, qui n’ait jamais été ce genre de gamine, à toucher tout partout et à essayer les choses, pour une fois je me suis laissée prendre au jeu !).

Je continue mon exploration des thés anglais (with sugar and milk, thank you), assez aisément puisqu’on en trouve presque partout et généralement en take-away.

J’ai enfin fait mes premiers pas dans le quartier chinois (tout en chinois, oui oui). Ca a l’air plutôt intéressant, et il va falloir que je me penche sérieusement sur la question bientôt.

Et c’est aussi rapidement qu’une semaine est passée, sans découvertes culinaires et sans beaucoup de choses très intéressantes à raconter.

Ponts et autres découvertes

Pour ma deuxième semaine à Newcastle, il y avait encore beaucoup de choses à explorer évidemment !

Mis à part la découverte des différentes supermarchés qui relèvent de l’aventure pour moi (j’ai toujours détesté faire les courses mais ici tester des choses qu’on n’a jamais vues me fait particulièrement envie alors ça devient plus une partie de plaisir), je me suis également promenée dans le Castle Leazes park, qui est le parc situé juste à côté de la résidence où je vis. C’est un assez grand parc, avec un lac au milieu et beaucoup d’allées où j’ai hâte de me re-balader même si ça n’a pas encore été le cas. Il y a des cygnes et d’autres oiseaux aquatiques qui s’y baladent (et des étudiants qui cherchent un banc pour s’asseoir…).

J’ai également pris les transports en communs pour aller au plus grand centre commercial de toutes les îles britanniques, le Metrocenter. Je croyais naïvement qu’en me baladant une heure au maximum j’arriverai à me faire une idée plus précise que ce qu’il y a dedans. Première surprise, si l’adresse est Gateshead, prendre le métro jusque là ne suffit absolument pas. Une navette peut vous déposer à l’un des hubs de Mall pour £2,30 à partir de l’arrêt de métro Gateshead, avec pour seul avantage que j’ai une navette directe. Le centre commercial est réellement énorme (j’ai réussi à apercevoir un drapeau Ikea dans le lointain un moment avant de renoncer définitivement à en voir plus et à rentrer). Vous pouvez également y accéder par différents lignes de bus qui vous amèneront pour £2.30 du City Center (comprendre la station centrale d’Eldon) au Metrocenter, moyennant un peu plus de temps et d’arrêts en cours de route.

Je suis aussi allée me rasseoir à la Bibliothèque municipale pour continuer à feuilleter des livres de cuisine pendant une pause entre deux sessions d’introductions. Sous l’œil sceptique du jeune homme manifestement cool qui rédigeait un essai sur … Jane Eyre (sic), j’ai donc fouillé dans un Tana Ramsey et un Delia Smith. Cette question de Stuffing continuait en effet de me travailler plus d’une semaine plus tard. Selon Delia Smith, c’est tout simplement la farce utilisée pour donner de moelleux à une volaille qui est cuite au four et qui risquerait de se dessécher. Le mélange entre le porc, l’oignon, la sauge en très petite quantité, de la chapelure et éventuellement un œuf pour solidifier le tout est purement classique pour farcir du poulet. Il existe également d’autres versions, dont quelques unes m’ont particulièrement intéressée. Ainsi, le mélange beurre-oignon-chapelure-ail-persil-estragon-raisin, noisettes-porc-pomme-oignon-sel-poivre ou encore pomme-prune-oignon-armagnac-clou de girofle-noix de muscade-sel-poivre. Dès que j’ai pu en tester une ou deux (sûrement sans farcir une quelconque volaille avec), je vous en parlerai plus longtemps.

Par ailleurs, en faisant mes courses le mardi soir j’avais remarqué un Apple Sauce qui m’a donné envie de l’essayer. Rentrée à la maison et renseignée, il s’est avéré que c’est une sauce très populaire dans le Nord de l’Europe. Ainsi les enfants en mangent avec des frites, elle sert également à accompagner tous les plats de viande de la même façon que la Cranberry Sauce que j’avais déjà essayée (et qu’on retrouve facilement à Ikea pour le même usage) ou tous les plats en général. Selon Delia Smith toujours, elle permet d’accompagner la majorité des plats de viande de porc et se prépare avec du beurre, de l’oignon, des pommes, du clou de girofle, de l’eau ou du cidre, du sucre et de la noix de muscade. Celle que j’ai achetée se présente comme une compote, avec des morceaux un peu plus gros ; elle est moins sucrée qu’une confiture et ne contient absolument pas de l’oignon ou des épices (dommage !). Testée avec le reste de mon fish and chips dégusté au bord du Tyne (je n’en parle pas parce que c’était encore du Cod, mais dès que je remets la main sur du Haddock, vous en saurez plus, photos à l’appui), ça se marie en effet pas mal avec les pommes de terre frites, et lui rajouter du poivre la fait moins ressembler à de la purée pour bébés (bien que personnellement j’adore ça !) mangée à la petite cuillère le vendredi après midi.

Autre surprise du marché, des très petites carottes de forme conique – Chantenay Carrots – très savoureuses crues, que je n’ai pas encore cuisinées autrement mais je ne manquerais pas, encore une fois, de faire suite.

Pour le reste, j’ai pris le dernier pont que je n’avais pas encore pris, et donc la vue sur les autres est encore plus majestueuse. Tout en fer, il est magnifique et très très très long… au point de me donner l’impression de marcher dix minutes à l’intérieur, ce qui ne doit certainement pas être possible. Comme il est plus fermé que le Tyne Bridge, on y ressent également moins le vent et avec le ciel aussi bleu que dans le sud de la France, c’était juste magnifique.

L’automne commence à arriver, avec ses feuilles jaunes qui tombent partout et qui donnent envie de pommes de terre et de conserves (certaines de mes associations d’idées sont particulièrement étranges ces temps ci)… ce qui m’amène à en essayer beaucoup pour comparer. Le maïs a exactement le même goût qu’en France quand on lui rajoute du sel, les pêches (en petites tranches délicieuses) sont une alternative sympathique à mes inaltérables bananes ou aux pommes vertes que j’ai déniché aux Halles (j’y suis en effet repassée et j’ai découvert tout un tas de petites échoppes très sympathiques, dont une mercerie, beaucoup de marchands de fruits et de légumes, des bouchers et des vendeurs de Dr. Martens…). Mauvaise surprise, les petits pois qui ne sont pas vraiment petits (mais je m’y attendais, prévenue comme il se doit par quelqu’un qui en a été marqué à vie après un séjour à Newcastle) et qui ont un goût de fèves… ce que je n’ai pas vraiment tendance à apprécier ! J’ai également refait un essai nouilles instantanées et… le résultat demeure non concluant : je ne savais pas que c’était possible, mais elles n’ont aucun goût ou presque ou bien il est particulièrement étrange. Pour ce qui est des soupes instantanées, rien ne vaudra jamais de vraies tomates mais ça a au moins l’avantage de se préparer effectivement en une moitié de minute dès qu’il y a un peu d’eau chaude.

Enfin, j’ai fait mon premier essai de risotto –sans riz arborio, peut-être pas exactement les meilleures conditions pour s’y lancer- en m’inspirant d’une recette que j’avais vue chez Souvlaki for the Soul. Avec uniquement de l’oignon et du bouillon de poulet, mon avis est qu’il faut probablement réellement rajouter le bouillon louche par louche, et ne pas remuer entre chaque louche, pour obtenir le moelleux (bien que je doute qu’il puisse être exceptionnel avec un riz brun qui réclame son petit côté sauvage).

Suite à des réclamations d’amis tenant des blogs ERASMUS : J’AIME NEWCASTLE et je m’y sens plutôt très bien, même si ma maison et mes amis me manquent beaucoup.

Sunday 25th

Au cinquième jour, je suis allée voir la Mer du Nord à Tynemouth.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez prendre le bus, £2.80 jusqu’à North Shields dont le seul intérêt a été pour moi de manger mon premier fish and chips. Dans une barquette, on vous sert une énorme portion de frites et de poissons –vous pouvez choisir entre du colin, du haddock (prochain essai) et d’autres poissons dont le nom m’était totalement inconnu - qui ne pourrait nourrir que quelqu’un d’affamé (moi en l’occurrence) et qu’ils servent avec du sel et du vinaigre. C’est purement délicieux. Personnellement, je l’ai accompagné de thé noir, sucré, avec du lait… et contrairement à ce que vous pourriez croire, ça va très bien ensemble !



Ensuite, vous pourrez marcher le long de la côte pour atteinte Tynemouth. C’est une très jolie petite ville, avec des restes d’un château et d’un prieuré, des vues magnifiques, des falaises et des plages inoubliables. La Mer du Nord vaut vraiment la peine d’être vue, même si elle demeure très fraîche en cette fin de mois de septembre (alors même qu’il fait exceptionnellement chaud pour la saison en ce moment).

Pour rentrer sur Newcastle, vous pourrez prendre le métro (£3) qui est majoritairement en surface ou reprendre un des bus.

Monday 26th

Au sixième jour, je suis allée m’inscrire à la bibliothèque municipale. Elle est gratuite (du moins pour les livres) et c’est sa collection de livres culinaires qui m’a fait envie. J’en ai pris quelques uns, je me suis assise au soleil et j’ai recopié quelques recettes de soupes pour l’hiver (le titre de l’ouvrage principal était Easy British Cooking (Confortable Recipes)).

Le soir venu, je me suis empressée d’utiliser les quelques idées que j’y est vues pour modifier mes œufs brouillées.

Voici ma version (oui, une presque recette !) :

Œufs brouillés d’après la recette du Welsh Rabbit

D’après ce que j’ai lu, le Welsh Rabbit est une forme améliorée du fromage fondu sur un toast. Comme je n’en avais pas alors, il a fallu se débrouiller sans.

Pour une 1 personne et comme accompagnement,

1 oignon émincé, 1 c.c. de moutarde à l’ancienne, un peu de beurre, 1 œuf, du sel, du poivre fraichement moulu.

Dans une poêle, faites chauffer le beurre, rajouter l’oignon et faites-le fondre jusqu’à transparence, puis mettez la moutarde, le sel, le poivre et l’œuf légèrement battu.

Brouillez le tout.

A déguster chaud.

Je le recommande avec des tranches de jambon fumé sur du pain toasté et de la carotte coupée en rondelles, c’est juste parfait.

Saturday 24th

Pour le quatrième jour, j’ai continué mon exploration du centre ville (et j’en ai profité pour acheter des chaussures assez chaudes pour résister à toute forme de froid au dessus de zéro degrés Celcius – ici, il faut toujours penser dans la bonne unité de mesure pour éviter les confusions) et j’en ai profité pour manger un de ces feuilletés à la viande dont Gregg’s fait la promotion partout en ville (il y a plus de Gregg’s que de Subways – ce qui n’est pas peu dire !) et qui sont au final moins bons que ce dont ils avaient l’air et que mon estomac a décidé de bouder.

Je me suis aussi baladée dans les musées de la ville. Près de la School of Law, le Great North Museum Hancock est à la fois un musée d’histoire naturelle et d’histoire antique. C’est un très joli musée, très intuitif et instructif, avec des animaux représentés grandeurs nature (l’éléphant et les différents oiseaux m’ont surtout impressionnés). Il y a énormément d’enfants qui couraient partout et jouaient dans le musée et je pensais que si j’avais été un enfant, j’aurai adoré me promener là dedans avec mes parents. L’exposition temporaire sur l’Egypte Antique que j’y ai vu était particulièrement intéressante aussi.

Plus loin, dans le campus même, la Galerie Hatton est une galerie d’Art Contemporain. Elle héberge en ce moment une partie de la Biennale (et quelques muffins), dont les travaux sélectionnés par une galerie parisienne si j’ai bien tout compris.


A Newcastle il y a aussi bien sûr beaucoup d’églises. C’est comme ça que j’ai visité ma première église anglicane, la Cathédrale Saint Nicolas de Newcastle Upon Tyne qui est l’église mère du diocèse et date essentiellement du XIIIe et du XVe siècle, avec un toit en bois et des drapeaux britanniques un peu partout. L’ambiance y est celle d’une église, mais avec quelque chose de différent, de plus feutré peut-être.



Il y a également le Château qui a donné son nom à la ville, construit vers le XIIe siècle, qui est très joli et manifestement bien conservé. Il y a un nombre incalculable de marches entre les différentes salles et qui mènent au toit, qui donne vue sur toute la ville, à 360°.

Pour y parvenir, vous pourrez aussi passer par l’une des vieilles portes qui protégeraient la ville, le Black Gate, et qui date aussi du XIIe siècle.

En revenant vers le centre ville, je suis passée par une petite galerie de photos, la Side Gallery. Elle regroupe une collection de photos du Nord Est de l’Angleterre, majoritairement en Noir et Blanc. Les gens ici ont vrai sentiment de fierté de leur région, et l’affirment par contradiction avec ce qu’ils appellent le développement privilégié du Sud. En ville, on peut voir des sacs avec « Northern Rocks » et beaucoup d’enseignes qui revendiquent leur appartenance au Nord. Ca donne vraiment envie d’explorer la région, qui a l’air d’avoir en outre des nombreux châteaux, de ruines – dont celles du mur d’Hadrien, et de magnifiques paysages.

Ce soir là, après avoir bu ma première pinte de bière (boire toute une pinte ! qui l’eut cru ?), j’ai aussi mangé mes cheesy chips. Ce sont des pommes frites noyées sous le cheddar clair fondu et salées. J’ai personnellement trouvé ça délicieux et j’ai hâte de recommencer l’expérience pour faire une photo et vous montrer tout ça, mais certains des amis avec qui j’étais ce soir là n’ont manifestement pas été aussi enchantés que moi.

Friday 23th

Au troisième jour, il s’est avéré évident qu’il était temps que je marche réellement longtemps et que je vois plus de ces QuaySide.

En chemin je suis passée dans le Graiger Market. Tout le quartier du centre ville à partir du Monument s’appelle Graiger et c’est ma partie préférée de la ville pour l’instant. Les bâtiments sont très jolis et trouver des halles en plein milieu m’a un peu surprise. Dans les différentes allées, il y a un peu de tout… comme je l’ai constaté en m’y promenant plus longuement la semaine suivante.

En continuant toujours tout droit, j’ai traversé le plus haut pont, qui s’appelle le Tyne Bridge, pour descendre du côté de Gateshead. Ainsi, j’ai pu traverser The Sage Gateshead, qui se trouve être un centre culturel (Crosby and Nash y viennent en début octobre et Ian Anderson est passé quelques jours avant que je n’arrive !) tout en verre, très moderne, très joli… même s’il continue à me faire penser à une grosse chenille visqueuse de l’extérieur.


En continuant tout droit, vous pourrez rentrer dans le Baltic Center, c'est-à-dire le centre pour l’art contemporain de Newcastle, et le visiter gratuitement (la majorité des visites sont gratuites ici… et les gens sont invités à faire une donation du montant qui leur convient s’ils le peuvent). Ensuite, vous pourrez traverser le Tyne par le Millenium Bridge (et qui est surnommé le Blinking Eye, pour la façon si particulière dont il se déplace pour laisser passer les navires : la partie aménagée pour les piétons et les cyclistes remonte vers le haut à la façon d’un œil qui cligne) et marcher le long du quai. Des vendeurs pourront vous vendre du café, du thé ou encore des boissons gazeuses à des prix défiant toute concurrence. La promenade est très jolie au soleil, et les différents cafés donnent envie de s’y asseoir pour regarder juste le temps qui passe le long du Tyne.

En revenant dans le centre ville, vous pouvez comme moi visitez la sublime Lying Art Gallery. C’est un musée assez petit par ses dimensions mais sa collection de peintures du XVIIIe et du XIXe siècle est magnifique, ne serait que pour les aquarelles de Turner et les peintres préraphaélites britanniques dont je n’avais jamais entendu parler jusque là. Par ailleurs, il héberge en ce moment une partie de la Biennale d’Art Contemporain qui a lieu à Newcastle et certaines des travaux m’ont presque fait changer d’avis sur l’Art Contemporain.

Pour ce qui est de la réception donnée par le Vice Chancellor et le Maire en l’honneur des étudiants internationaux, tout ce que je retiens du banquet est qu’il fallait franchir une foule de petits chinois affamés et que tout semblait issu de la cuisine du Commonwealth.

Thursday 22nd

J'ai mis mes baskets et je me suis préparée à explorer plus en détails la ville elle-même. Le city center se situe à peu près à partir de l’endroit où l’énorme campus se finit et jusqu’à la fin de Grey Street. C’est une ville avec beaucoup de commerces, et l’une des rues principales est une rue piétonne avec beaucoup de passage et beaucoup de magasins très intéressants que je n’avais jamais vus avant. En arrivant de St Mary’s Cathedral (la grande église qui fait face au Campus), et en traversant en faisant bien attention de ne pas se tromper de sens, on passe devant un Milligan’s. Quand vous êtes affamés comme je l’ai été à ce moment là, un sandwich contenant tout et pour tout du bacon grillé accompagné d’un café (fortement dilué et dans lequel la personne qui m’a servie a obligeamment mis du lait sans que j’aie rien demandé) de chez Milligan’s peut vous sembler le bonheur incarné. De la nourriture chaude dans le froid qui collait alors partout à la peau était juste la chose dont j’avais besoin pour continuer mes pérégrinations.

En continuant tout droit, et en bifurquant légèrement, vous arriverez au monument de Mister Grey, que tout le monde appelle seulement Monument. Tout ce que je sais de lui (à part que son action était suffisamment importante pour mériter un monument qui ressemble à s’y méprendre à la statue de l’Amiral Nelson) est que c’est à cause de lui que le thé Earl Grey s’appelle comme ça. D’après les guides que papa a consulté pour moi à distance (je n’en ai pas ici et il faudrait que je me débrouille pour en trouver un rapidement), la rue qui descend à partir de lui et qui s’appelle Grey Street serait la plus belle de toute l’Angleterre. Des Champs-Elysées à l’anglaise en somme. Je dois confesser que je suis assez d’accord : la rue est pavée de grands et magnifiques bâtiments qui donnent envie de se perdre dans toutes les petites rues. En continuant tout droit, vous vous rendrez compte que la rue se transforme en une descente quasi vertigineuse !

En continuant toujours tout droit, vous arriverez aux quais, appelés ici QuaySide. Si vous aviez projet de passer de l’autre côté comme moi, c’était relativement une mauvaise idée. Newcastle est connue pour ses ponts et vous pourrez toujours en retrouver un à traverser en marchant un peu (comme je vous en parlerai plus tard…) mais ceux qui sont beaucoup plus hauts demandent aussi de ne pas descendre jusqu’à la rivière Tyne pour les prendre. Ou alors, vous pouvez traverser le « pont rouge » (qui restera pour l’instant sous cette appellation faute de mieux), remonter la pente à Gateshead (une ville collée à Newcastle de l’autre côté de la rivière) et reprendre le plus haut pont en sens inverse. La vue vaut le détour, même si c’est très venteux et qu’il n’y a aucune possibilité de traverser (ou même d’essayer ! les voitures vont beaucoup trop vite).A diner, j’ai expérimenté le riz que j’avais acheté précédemment. Etonnement, c’était le riz le moins cher dans mon petit Tesco et c’est un riz complet ! Sur le paquet, il y a écrit qu’il est « Brown » et qu’il a un goût distinctif de noisette. Le temps de cuisson est le même, le goût est plus rugueux, il ressemble un peu à du boulgour. Je lui ai rajouté des dés de concombre frais, du sel et du poivre frais et c’était juste parfait pour ma fin de journée.